Daniel Arsham, artiste multidisciplinaire américain, a façonné une carrière remarquable en brouillant les frontières entre l’art, l’architecture et la performance. Originaire de Cleveland, Ohio, et ayant grandi à Miami, Arsham a vécu une jeunesse marquée par l’ouragan Andrew, un événement qui imprègne son approche artistique centrée sur le temps, la transformation et l’éphémère.

Diplômé de la Cooper Union à New York, où il a reçu le Gelman Trust Fellowship Award, Arsham a exploré sa vision unique de l’espace négatif et de la perception altérée, influencée en partie par sa propre expérience de la daltonie. Cet aspect a nourri sa palette artistique initialement dominée par les nuances de blanc et de gris, avant qu’il n’intègre des couleurs plus vives après l’acquisition de lunettes spéciales corrigeant sa perception des couleurs.

Co-fondateur de Snarkitecture, studio d’exploration architecturale, avec Alex Mustonen, Arsham travaille à rendre l’architecture surprenante et interactive, souvent par des interventions qui défient les attentes conventionnelles des espaces. Le studio a réalisé plusieurs projets notables, cherchant à infuser l’art et l’architecture d’un sens du jeu et de la découverte.

La carrière d’Arsham est jalonnée de collaborations multidisciplinaires, notamment avec le chorégraphe Merce Cunningham, et dans le domaine de la mode avec des figures comme Kim Jones pour Dior. Ces projets ont permis à Arsham d’explorer et de fusionner ses intérêts pour l’espace, le design et la performance, tout en développant son concept de « reliques futures » — des objets quotidiens transformés pour suggérer une découverte archéologique future.

Dans son travail, Arsham invite à une réflexion sur la fragilité de notre présent et sur la manière dont les objets qui nous entourent pourraient être perçus dans le futur, un thème récurrent dans ses séries d’œuvres telles que « Future Relic ». Sa capacité à jouer avec les attentes fait de lui l’un des artistes les plus innovants et influents de sa génération.